des découvertes culturelles (juin 2015)

Beaucoup de films ce mois-ci, toujours dans l'optique de finir la liste des 500 meilleurs films selon le magazine Empire (que vous pouvez retrouver ici, du reste)

Cinéma

The Crow (Alex Proyas, 1994): une ambiance, c'est certain. On retient du film un arrière-goût de mélancolie. Difficile de ne pas dissocier le film de l'évènement tragique qui s'est produit durant son tournage, et qui ajoute une dimension d'oraison funèbre à la pellicule.

Dead Man’s Shoes (Shane Meadows, 2004): un tout petit film qui avance tambour battant. On est plongé dans cette Angleterre du fond de terrier. Ces accents, ces personnages. Et puis cette frénésie, cette obsession de la part du grand frère, glaçant et incroyable. Je vous recommande de le regarder.

Halloween (John Carpenter, 1978): très lent, plus dans le suggéré. Un film culte, mais pas cultissime. J'en ressors comme j'y suis entré, pour la beauté du geste et le sentiment de la mission accomplie.

Terminator (James Cameron, 1984): Eh bien oui, figurez-vous, je n'avais encore jamais vu cette trilogie (devenue depuis une bouillabaisse de suites). Mieux vaut tard que jamais ? Ça n'en reste pas moins terriblement idiot, et il vaut mieux ne pas trop réfléchir aux paradoxes temporels. Alors, laissons-nous aller du mieux qu'on peut et tentons d'apprécier l'imbitable, l'impayable ambiance des années 80.

Terminator 2: Judgement Day (James Cameron, 1991): Comparons ce qui est comparable: je le préfère au premier. D'abord parce que Terminator se pose enfin des questions, ensuite parce que la relation entre lui et l'enfant mérite d'être creusée et ensuite parce qu'on est sorti des années 80, et ça, ça n'a pas de prix.

Terminator 3: Rise of the Machines (Jonathan Mostow, 2003): celui-là, je l'avais vu dans ma jeunesse, et ce n'est qu'arrivé vers le milieu du film que je m'en rends compte, quand Terminator ouvre le cercueil de Sarah Connor pour y trouver des armes. A ce moment-là, j'ai eu une réminiscence. Ce devait être l'été, sans doute. Le film est passé dans l'après-midi. Il est très mauvais. Le pire des trois. Le pire de tous ? A voir pour quand j'aurai vu le reste (mais ça ne pressera pas).

Glengarry Glen Ross (James Foley, 1992): une oeuvre riche, riche, riche. Du théâtre filmé. Ça en gêne certains, je comprends très bien. Pour moi, ce fut très intéressant. La communication dans ce film est étouffante, étouffée. Personne n'écoute personne. Ils s'écoutent tous parler, et c'est à qui va sortir la plus grosse esbrouffe. C'est superbe. Un film d'acteurs, par des acteurs de talent, qui portent les dialogues à bras le corps. Je vous recommande de le regarder.

Snatch (Guy Ritchie, 2000): des tics de réalisation, et une histoire finalement sans grand intérêt. Quelques situations m'ont fait rire, cependant. Brad Pitt en gitan, ça vaut le détour aussi, avec un accent à couper au couteau.

GameLoading: Rise of the Indies (Anna Brady, Lester Francois, 2015): dans la même veine qu'Indie Game: The Movie, le documentaire utilise des tics de narration pénibles et décide de se concentrer sur le drama. Dommage. Il y a dans ce film des coupes de cheveux toutes plus improbables les unes que les autres. Est-ce une condition désormais pour intégrer la communauté indie ? Assez amusant et ironique de constater qu'en cherchant absolument à tous se différencier, ils finissent par tous se ressembler.

The Maze Runner (Wes Ball, 2014): que c'est plat, que c'est plat, que c'est plat. Chaque plan est à prendre au premier degré. On nous montre tout, on nous explique tout. Aucune place pour l'imagination, l'aventure, le suspense. Le seul personnage féminin aurait pu ne pas exister que ça aurait été la même chose. Tristesse.

Juno (Jason Reitman, 2007): que c'est niais, que c'est niais, que c'est niais. Pire que niais, c'est calibré pour être niais. Vous prenez une recette avec une liste d'ingrédients et vous les cochez au fur et à mesure. C'est exactement ce qu'est Juno: un film calibré, mesuré, dosé. Jusqu'au final, plus conservateur, tu meurs.

Le Chant de la Mer (Tomm Moore, 2014): j'avais beaucoup apprecié Brendon et le secret de Kells. Je retrouve dans ce film la même patte graphique, le même émerveillement derrière les expressions du visage, la même lecture à deux niveaux. La petite est adorable. Le tout manque un peu de rythme et d'enjeux, mais je vous recommande tout de même de le regarder.

The Deer Hunter (Michael Cimino, 1978): il aurait gagné à être un peu plus court. Le traitement du traumatisme après le Vietnam est intéressant, de même que les séquences de roulette russe. La tension, la folie, le désespoir dans le regard.

Séries

Game of Thrones (HBO, 2011), saison 5, épisodes 8 à 10: je suis fatigué de cette série. Je ne regarderai pas la prochaine saison. C'est tout ce que j'ai à dire dessus.

Akame ga Kill! (2014), épisodes 20 à 24: enfin terminé, aussitôt oublié. Quelqu'un que je ne nommerai pas a eu l'indécence de dire que les personnages de cet étron étaient bien développés. Que dire. Si les protubérances mammaires des filles sont des arguments en faveur du développement, oui, on peut dire ça. Mais sinon…une perte de temps. Plus jamais ça.

Musique

Antonín Dvořák - Symphony No. 2 in B flat major, Op. 4, B. 12: tour à tour exaltée, puis solennelle, bucolique, une symphonie agréable. Je n'ai pas encore suffisamment de bagages du côté de chez Dvořák pour faire des comparaisons pertinentes, mais ce que j'entends pour le moment me satisfait bien.

Antonín Dvořák - Symphony No. 1 in C minor “The Bells of Zlonice”: beaucoup de violons, c'est sûr. Un peu trop de notes marquées sur le tempo, à mon goût du moins, dans le premier mouvement. Il faudra la ré-écouter un peu plus tard pour bien saisir l'ensemble.

Antonín Dvořák - Symphony No. 3 in E flat major, Op. 10, B. 34: l'ouverture me fait penser à de grands bals donnés dans un hall de palais russe, avec les robes qui virevoltent, sous l’œil avisé du Tsar. Je ne sais pas pourquoi, une image.

Dead Man’s Shoes OST (2004): une bande originale très éclectique qui retranscrit bien le méli-mélo d'émotions qu'on retrouve dans le film. Un côté artisanal, un côté rupestre, un côté oppressant. L'Angleterre profonde, la campagne, les petites mélodies. Je vous recommande de l'écouter, après avoir vu le film, bien entendu.

Song of the Sea OST (Bruno Coulais, Kila, Lisa Hannigan, 2014): Une mélodie centrale autour de la chanson de la selkie qui a tendance à être un peu trop reprise sur toutes les pistes ou presque, c'est dommage. On l'entend en anglais, en gaélique, en bleu-blanc-rouge, en instrumental, en sauce, en friture. Sinon, c'est très joli, attention, je ne dis pas le contraire. Simplement un tout petit peu répétitif.

Manga

Shingeki no Kyojin (Hajime Isayama, 2009), chapitre 70: on avance, on avance. Lentement mais sûrement. Je ne sais toujours pas comment tout cela sera adapté pour la télévision. Ce sera pire que du théâtre filmé. Autant écouter un podcast, tellement il ne se passe rien au rayon action.

Livre

Il ne faut pas croire que je ne lis pas, mais comme je suis en train de lire la Bible en ce moment, et que c'est un projet à la fois conséquent et très chronophage, je ne peux pas afficher ici d’œuvres dans leur intégralité. Et dire à chaque fois “j'ai avancé d'un livre au sein de la Bible” n'apporte pas grand-chose. Je la mettrai ici lorsque je l'aurai complètement lue.

Pourquoi la Bible ? Je pense que c'est un livre à lire une fois dans sa vie, peu importe si on est croyant ou non. C'est à l'origine de tellement de choses dans nos civilisations, découvrir le texte source (traduit, certes, d'accord) ne peut qu'apporter éclaircissements et pistes de réflexion.

C'est tout pour ce mois-ci. On se voit au mois prochain !

 
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