des découvertes culturelles (septembre 2015)

Un nouveau mois, une nouvelle rentrée, un nouveau tour d'horizon de ce que j'ai pu découvrir.

Films

Make Mine Music (Walt Disney - 1946): la deuxième guerre mondiale a vraiment touché les studios Disney qui se sont retrouvés à produire des long-métrages pour le moins médiocre, faute de personnel et d'idées terminées. Après le succès de Fantasia en 40, Disney a voulu essayer de refaire une compilation de petites scènes en musique, avec les bouts d'idée qui restaient au studio, inutilisées, mais malheureusement la sauce ne prend pas vraiment en ce qui me concerne. Cela vient du fait que les musiques utilisées sont moins élégantes, et que les histoires trop ancrées dans des situations bien précises, trop précises. Il y avait dans Fantasia une atmosphère constante baignant entre la mythologie, l'allégorie et le symbolisme. Ici, c'est surtout des saynètes mises en scène, avec des paroles qui collent à l'image, et non l'inverse. Dommage.

The assassins (Zhao Lin Shan - 2012): un très mauvais film. Une histoire qui n'a ni queue ni tête, des dialogues qui auraient même du mal à passer si on les prenait au troisième degré, et une qualité d'ensemble plus que médiocre. La photographie est belle par moment, mais le cadrage et les plans sont bien trop formels et classiques pour apprécier quoi que ce soit, ce qui est un comble dans une production asiatique d'ordinaire si portée sur l'esthétique de l'image. Je l'ai regardé pour faire de la place sur mon disque dur, mais c'est tout.

Sherlock Holmes, A Game of Shadows (Guy Ritchie - 2011): ce n'était pas aussi mauvais que dans mes appréhensions. N'ayant pas vu le premier, je suppose que j'ai loupé quelques références, notamment le rôle de la demoiselle qui se fera assassiner dès le début et qui devait être chère à Sherlock, j'imagine, mais l'ensemble tient la route. Quelques travers de réalisation, notamment des ralentis fort dispensables, mais les dialogues sont délicieux, et Robert Downey Junior incarne un Sherlock intelligent et retors, une version que j'apprécie plus du Sherlock “syndrome d'Asperger” de Cumberbatch.

Night Train to Lisbon (Bille August - 2013): je ne savais rien de ce film, si ce n'est qu'il était sur mon disque dur à nouveau, et qu'il fallait que je fasse de la place. Grand bien m'a pris. J'ai été beaucoup touché par ce film, adaptation d'un livre d'un auteur suisse. Plus que l'histoire, ce sont les dialogues, l'ambiance mélancolique, la nostalgie du temps passé, des souvenirs perdus, et surtout les extraits de ce livre fictif qui sert de fil rouge tout le long du film. Les mots résonnent en moi, les pensées de ce philosophe inventé de toute pièce sont présentes avec moi, presque quotidiennement, quand il parle de l'amour, la mort, le temps, le souvenir. Un film qui donne à réfléchir, quand, comme moi, on angoisse souvent sur ce que ça signifie de vieillir et se préparer à l'inévitable. Je vous recommande de le regarder.

Jeux vidéo:

140 (Jeppe Carlsen - 2013): impliqué dans la réalisation de Limbo, Calrsen nous livre ici un petit platformer sans grande ambition. A l'image de Limbo, pourrais-je rajouter, que je n'ai pour ma part pas spécialement apprécié, mais le consensus général me fait avoir tort quant à mon appréciation du titre en noir et blanc. Soit. Il n'empêche que je ne suis pas vraiment emballé par ces deux jeux. C'est sympathique, sans plus. Peut-être développerai-je mon sentiment sur Limbo et 140 un peu plus tard dans le mois.

Séries

Sidonia no Kishi: Daikyuu Wakusei Seneki (Starchild Records, Mainichi Broadcasting, Studio Mausu, Polygon Pictures - 2015), épisode 6 à 12: sentiment plus que mitigé pour cette deuxième saison. J'en ressors avec l'impression que l'auteur s'est emmêlé les pinceaux et n'a pas su quoi faire avec tout ce potentiel. Je livre mes impression plus en détails ici

Junketsu no maria (Production I.G, Bandai Visual, FUNimation Entertainment, Lantis, Kodansha - 2015), épisode 12: il restait un épisode pour conclure cette série. Voilà qui est fait. Au final, tout finit bien, Maria aura été la fille la plus têtue de l'univers, à n'en faire qu'à sa tête, selon ses désirs, mais tout finit bien, elle pourra rentrer à la maison avec son nouveau compagnon, sans avoir évolué d'un iota depuis le début de la série. Ça valait bien la peine de produire 12 épisodes pour rester au même point que celui de départ, tiens. Une série en trompe-l’œil qui tourne sur du vent. Reste une reproduction assez fidèle de l'ambiance moyenâgeuse, en particulier au niveau des combats, assez réaliste et en accord avec les connaissances de l'époque.

Tokyo Magnitude 8.0 (Bones, Dentsu, Fuji TV, Toho Company, Kinema Citrus, Maiden Japan, Asmik Ace Entertainment, Sony Music Entertainment, Sakura Create - 2009), épisode 1 à 11: quel dommage qu'ils aient eu la main lourde pour la conclusion, sinon tout le reste était très agréable. Une tranche de vie dramatique suite à un tremblement de terre qui vient remettre de l'ordre, ironiquement, dans les vies des personnages et la manière qu'ils ont d'interagir entre eux. Une belle leçon de vie, couplée à une conclusion qui ne manquera pas d'émouvoir la plupart des spectateurs. Je vous recommande de regarder cette série.

On se voit le mois prochain !

 
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